Merlot, la force tranquille

Guide Merlot: les Tessinois confirment, la Romandie s’affirme

Dégustation: Anick Goumaz, Samuel Panchard, Anouck Dann Mittaz et France Massy, Textes: France Massy

Quelques belles émotions lors de cette dégustation d’automne réservée aux Merlot purs, de Suisse romande et du Tessin. Les Tessinois ont répondu en masse à l’invitation, les vins vaudois et genevois se sont démarqués, tandis que les Valaisans ont été peu nombreux à participer. La majorité des échantillons était issue des millésimes 2020 et 2019.

Si les Merlot tessinois ont été à la hauteur de leur réputation, la bonne surprise de cette dégustation est venue des Merlot de La Côte et de Genève. Beaucoup de fruits, d’épices et de fraîcheur dans ces crus qui ont su emballer nos papilles.

Les conditions météo difficiles de 2021 se sont fait sentir dans les échantillons du millésime. Tandis que les 2020 et 2019 ont séduit l’ensemble des jurés. Couleur sombre et dense, arômes de violette, de pivoines, de fruits rouges et noirs (framboise, mûre, myrtille et sureau en vedettes), notes de café, de chocolat, suavité enrobée de touches herbacées nobles et de sous-bois, tannins fermes et élégants, les flacons de deux années vont sans aucun doute encore se bonifier avec le temps. Plus âgés, les Merlot dégustés sont plus marqués par le pruneau, la réglisse et le cuir, la truffe parfois, et affichent une belle structure. Relativement riche en alcool, ces vins ont globalement un bel équilibre. Savoureux et plaisant, ce cépage gagne en complexité avec un élevage sous bois.

Les années ensoleillées favorisent une belle expression aromatique du cépage. Toutefois, l’élégance et la race sont surtout le fait de terroirs gardant de la fraîcheur. Face au changement climatique, on s’interroge sur son avenir dans les régions les plus chaudes. Plusieurs vignerons ont anticipé et privilégient désormais les zones plus froides et les coteaux pour planter leur Merlot.

La dégustation

Tous les producteurs de Suisse romande et du Tessin ont été invités à présenter un Merlot en monocépage. Le millésime n’était pas imposé, mais les vins devaient être disponibles à la vente.

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