Le vin en gris-vert

Armée suisse

Texte: Alexandre Truffer, Photo: VBS/DDPS – Enrico Piffaretti, Siffert/weinweltfotos.ch, GettyImages/graphixel

Dans les années 1980, un vigneron vaudois devenait une star internationale grâce à un journaliste américain qui l’avait suivi pendant un cours de répétition. Aujourd’hui, les liens entre le vignoble et l’armée existent toujours, mais sont beaucoup plus discrets. Plutôt que d’attendre qu’un autre New Yorkais se penche sur le système de milice helvétique, notre dossier un peu atypique se propose de percer quelques mystères du vin en gris-vert.

La Suisse sait très bien exporter ses mythes. Heidi, Guillaume Tell ou le Saint-Bernard doté d’un petit tonneau d’alcool font partie des images connues sur toute la planète. À l’inverse, elle a beaucoup de peine à faire connaître, les spécificités qui lui ont permis de devenir l’un des pays les plus prospères au monde alors qu’elle ne possède presque aucune richesse naturelle. Prenons par exemple le système politique intégrant un droit d’initiative et de référendum. S’il n’est pas sans défauts, il permet tout de même une stabilité politique et une évolution pacifique de la société qui pourrait profiter à d’autres. Pourtant, à voir les déclinaisons plus ou moins bâtardes (référendum d’initiative populaire ou référendum d’initiative citoyenne) et fort peu efficaces que l’on rencontre dans certains pays voisins, impossible de ne pas s’étonner de la méconnaissance d’un mécanisme qui a pourtant fait ses preuves. Idem pour le général Dufour, voici un homme qui, face à une guerre civile aux motifs religieux, réussit à vaincre ses adversaires en trois semaines en faisant une centaine de morts (sur 180 000 combattants) et parvint à convaincre ses troupes de ne pas commettre d’exactions contre les civils. Ce personnage devrait être célèbre dans toutes les écoles d’administration et les académies militaires du monde. De fait, qui le connaît? En ce qui concerne l’armée suisse, la méconnaissance est encore plus profonde puisque, en Suisse même, rares sont ceux qui se sont intéressés à cette institution. La presse grand public ne traite le sujet qu’en cas de scandale. Quant aux librairies, elles recensent bien quelques traités techniques d’historiens très spécialisés, mais rien qui vulgarise une entité dans laquelle passeront, plus ou moins brièvement, plus de la moitié des titulaires d’un passeport rouge à croix blanche. Dans cette optique, le succès mondial de la «Place de la Concorde Suisse» est révélateur. Ce livre d’un journaliste américain venu faire un cours de répétition en 1982 a connu un succès phénoménal. Si nous vous en parlons aujourd’hui, ce n’est pas seulement parce que son personnage principal est un vigneron bien connu d’Epesses, Luc Massy. En effet, comme l’explique John McPhee dans son ouvrage, armée et économie vont, en Suisse, de pair. Nous avons donc voulu savoir quels étaient les liens entre le vignoble et le système de milice helvétique et comment ceux-ci avaient évolué au cours des dernières décennies. Pour ce faire, nous avons donné la parole à deux personnalités du mondovino qui ont opté pour une carrière militaire. Ils nous racontent les expériences et les opportunités liés à cette volonté de s’engager dans le système de milice helvétique. Enfin, ce dossier se clôt sur une rencontre inattendue et marquante qui mêle l’ancienne colonie helvétique de Chabag (voir notre dossier dans l’édition de mars 2021), la Suisse et la guerre qui fait aujourd’hui rage en Ukraine.


Entretien avec Daniel Dufaux, colonel et œnologue

Trois ans sous les drapeaux

Connu pour avoir accompagné l’ascension de la plus importante des marques du vignoble helvétique, l’Aigle Les Murailles de Badoux Vins, Daniel Dufaux a commencé sa vie militaire en 1983. Devenu colonel dans une brigade blindée, il a passé plus de 1100 jours, soit plus de trois ans de sa vie, sous les drapeaux.

L’armée offre-t-elle des opportunités commerciales intéressantes?

Je crois que le réseautage lié à l’armée n’est pas négligeable. Les personnes rencontrées lors des périodes de service vont demander des conseils et n’hésitent pas à faire appel à vous lorsqu’ils doivent organiser des événements d’une certaine ampleur. L’armée suisse reste structurée autour d’un commandement suisse alémanique. Pour un vigneron, cela permet de créer des liens avec des consommateurs qui viennent de régions sans lien direct avec la vigne. Bien entendu, la consommation d’alcool reste très limitée, et très contrôlée, pendant l’activité professionnelle, mais il y a, comme partout, des moments de détente, des promotions, des départs, qui donnent l’occasion de passer des moments conviviaux où le vin a sa place.

La consommation des soldats a pourtant beaucoup diminué avec les différentes réformes de l’armée.

Tout a évolué en trois décennies. Les habitudes de consommation des jeunes ont changé. La tolérance de l’autorité militaire s’est aussi beaucoup réduite. Suite à des décisions populaires, l’armée a réduit la voilure et surtout, elle a fortement limité les exercices dans les villages. Aujourd’hui, la plupart des services ont lieu en caserne ou sur des places d’armes. Autrefois, les unités passaient souvent trois semaines dans un village. Soldats et officiers allaient régulièrement boire un verre ou manger dans les restaurants et bistrots locaux. Toutefois, si les quantités de vin absorbées en caserne ont fortement diminué, il me semble que la qualité des contacts créés a considérablement augmenté.

Que dire des événements liés à l’armée?

Malheureusement, il n’y a pas beaucoup d’événements populaires organisés par l’armée à l’exception de certaines courses, comme la Patrouille des Glaciers, ou des meetings aériens. Badoux Vins n’a jamais été partenaire de ces manifestations, mais j’imagine que ceux qui y ont été associés ont fait des affaires intéressantes. Un volet plus intéressant réside dans la proximité entre l’armée et le monde de la police et de la sécurité. Les sociétés de tir, par exemple, représentent des clients importants qui organisent des événements attirant un public assez large. Enfin, il faut compléter ce tableau avec quelques réunions internationales entre militaires de hauts rangs qui offrent parfois une vitrine – les quantités consommées dans ce cadre sont anecdotiques – intéressante pour les vins suisses.


Entretien avec Henry Grosjean, capitaine et directeur du Château d’Auvernier

Fier d’être grenadier

Officier dans une brigade mécanisée, Henry Grosjean vient de reprendre les rênes du Château d’Auvernier, le plus emblématique des domaines neuchâtelois. Il nous raconte les opportunités et les défis que rencontrent ceux qui font le choix de mener, en parallèle de leurs activités professionnelles, une carrière militaire.

Avez-vous l’impression que les liens entre le vin et l’armée ont beaucoup évolué?

Je n’ai commencé ma carrière militaire qu’en 2010. Toutefois, il me semble que la décision de ne plus mener des exercices sur le territoire national pour les cantonner aux places d’exercices a changé le rapport entre la troupe et la population. Il ne s’agit pas de se plaindre du changement, mais de prendre acte de certaines évolutions. Autrefois, il fallait faire de gros efforts pour éviter de faire son service. Aujourd’hui, c’est en quelque sorte le contraire. Les sélections sont drastiques et il y a encore un écrémage qui se fait lors de l’école de recrues. Ce durcissement des exigences fait que le vin est devenu moins compatible avec la vie militaire. On peut d’ailleurs tirer un parallèle avec la vie civile, où la consommation de vin, dans un cadre professionnel, est beaucoup moins tolérée qu’au siècle passé. Bien entendu, des moments de détente sont indispensables, surtout dans des années comme 2020 ou 2021, où les soldats ont dû effectuer des services de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois, sans pouvoir rentrer dans leurs foyers.

Cette évolution a-t-elle fondamentalement changé les opportunités que pouvaient offrir l’armée à un vigneron indépendant?

Lorsque l’armée connaît une cure d’amaigrissement qui la fait passer de 650 000 à 100 000 hommes, le marché potentiel qu’elle représente se réduit d’autant. Néanmoins, il me semble que je retrouve au domaine de plus en plus de personnes que j’ai côtoyées lors de mes différentes périodes de service. Bien entendu, le nombre des contacts liés à la vie militaire est beaucoup moins important que ce qu’a pu connaître mon père, t également capitaine et qui a aussi servi dans les grenadiers de chars. Néanmoins, plusieurs restaurateurs qui ont servi sous mes ordres ont ajouté des vins du Château d’Auvernier à leur carte.

Le Château a-t-il créé des cuvées spéciales pour des unités militaires?

L’an passé, sachant que j’allais passer un mois complet en service, j’ai élaboré avec Benjamin Massy (le fils de Luc Massy, présenté à la page suivante de ce dossier), qui est aussi officier dans la brigade mécanisée, une cuvée spéciale baptisée «Le Péché de Saint-Georges». En termes de quantité, c’est anecdotique, mais cela a permis de mettre à disposition des amis un vin suisse de qualité pour les moments de détente.


Entretien avec Luc Massy, vigneron et citoyen-soldat

Le plus célèbre des soldats suisses

Son Dézaley Chemin de Fer et son Epesses Clos du Boux font partie des étiquettes les plus connues du canton de Vaud. Mais ce vigneron de Lavaux a aussi eu son heure de gloire dans les années 1980, lorsqu’il devint le personnage principal de «La place de la Concorde suisse», un ouvrage du journaliste américain John McPhee, consacré à l’armée helvétique. Tout à la fois critique et bienveillant, ce livre constitue, en quelque sorte, le testament de l’armée suisse de la deuxième partie du XXe siècle.

Comment avez-vous rencontré John McPhee?

En 1980, j’avais effectué deux cours de répétition. Comme j’étais déjà marié avec mon épouse écossaise et que j’avais travaillé aux États-Unis, je parlais très bien l’anglais. Lorsque l’état-major a appris qu’un journaliste américain allait suivre notre compagnie d’infanterie de montagne durant un cours de répétition afin de rédiger un article dans le magazine «The New Yorker», j’ai été désigné comme interprète. J’ai vu débarquer à la cave un petit gaillard grisonnant avec des lunettes. Nous avons fait connaissance, puis il m’a suivi pendant l’entrée en service. Je m’attendais à ce qu’il vienne avec un appareil photo ou un magnétophone. En fait, il n’avait qu’un stylo et un petit calepin sur lequel il prenait sans arrêt des notes. Il faut dire qu’il posait continuellement des questions.

Est-ce que l’histoire qu’il a écrite correspondait à la réalité?

Non seulement il voulait tout savoir mais, en plus, il nous a suivi partout: en patrouille, au dortoir, lors des exercices. Il était donc parfaitement renseigné sur la vie militaire des années 1980. On peut dire que le livre est vulgarisé, pour faciliter la compréhension du lecteur, mais il n’est pas romancé. Tout ce que l’on peut lire dans le livre est vrai.

Y compris que le fait que vous avez été puni pendant dix jours pour avoir «brûlé» un officier?

L’attente devenait vraiment très longue. Le lieutenant avait un cerceau métallique avec des pétards d’exercice. J’ai voulu faire rigoler les copains en lançant un de ces machins. Je me suis approché de lui pour lui arracher un des pétards, mais il m’a tapé sur la main. Le bidule a explosé sur lui, ce qui a déclenché une réaction en chaîne. Le lieutenant a essayé de contenir l’explosion en la couvrant avec son casque. S’il n’a pas été vraiment brûlé, sa veste était foutue. Résultat, j’ai été condamné à cinq week-ends de garde. Or, le dernier week-end de ma punition, Led Zeppelin, dont j’étais fan, passait à Montreux. Le capitaine s’est montré compréhensif et j’ai réussi à avoir congé pour le concert en promettant de faire un week-end de corvée supplémentaire.

En lisant «La Place de la Concorde Suisse», on a l’impression que vous avez tout le temps un verre à la main.

L’armée des années 1980, et c’est une situation qui a duré sans doute jusqu’au début des années 2000, était bien différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Chaque semaine, nous arrivions de la maison avec quatre ou cinq bouteilles dans le sac. On avait toujours le temps d’en ouvrir une pendant la pause. On ne buvait pas beaucoup, mais on peut dire que l’on buvait très régulièrement.

Comment le livre a-t-il été reçu?

La presse était très enthousiaste. Ce bouquin a eu un succès retentissant dans le monde et des grands médias romands, comme la Radio Suisse romande ou l’Illustré, se sont intéressés au soldat Massy. Un fois le livre sorti, je recevais beaucoup de visites de personne qui avaient découvert la Suisse par l’intermédiaire de «La place de la Concorde suisse» et qui voulaient «rencontrer le héros». J’étais plutôt flatté au début, puis c’est devenu un peu lassant au fil du temps.

L’armée, et le livre, ont-ils eu un impact commercial sur votre entreprise?

Quand j’avais vingt ans, je cherchais plus à me faire des copains qu’à avoir des nouveaux clients. Toutefois, c’est indéniable que le service militaire amène à connaître beaucoup de monde. Les liens qui sont créés sont particuliers et une partie des gens croisés lors de l’école de recrue ou des cours de répétition deviennent des clients fidèles. Quant au livre, il a fait plus connaître la Suisse et son système de milice que le vignoble helvétique. La retombée «commerciale» la plus conséquente a sans doute été la «Sélection Luc Massy», une gamme de vins suisses commercialisée par la Cave Auguste Chevalley de Mont-sur-Rolle qui avait été développée afin de conquérir le marché américain.


Nouvel exode de Chabag

Il y a deux siècles, débutait la plus incroyable des aventures du vignoble suisse. À l’invitation du tsar de toutes les Russies, Alexandre Ier, des vignerons de Lavaux vont fonder une colonie sur les bords de la mer Noire. La colonie viticole de Chabag connaîtra des périodes de prospérité avant d’être engloutie dans les tourbillons de la Seconde Guerre mondiale. À l’heure où les blindés ravagent à nouveau les plaines fertiles d’Ukraine, voici le témoignage exclusif d’un vigneron français qui nous raconte un exode qui l’a mené de Chabag jusqu’à Morges.

«Le 1er mars, le consul de France à Odessa m’a téléphoné pour me dire que nous devions partir. Une demiheure plus tard, ma femme et mes filles partaient pour la frontière moldave. J’avais décidé de rester, mais deux jours plus tard, la région a été sérieusement bombardée. J’ai décidé de ne pas forcer le destin.»

Christophe Lacarin, vigneron en Ukraine

Chabag est peut-être l’épisode le plus romanesque du vignoble suisse. En 1812, la Russie arrache la région du Boudjak, proche d’Odessa, à l’empire ottoman. Le tsar Alexandre Ier, vainqueur de Napoléon, entretient des liens étroit avec le Vaudois Frédéric César de Laharpe, son précepteur et l’un de ses principaux conseillers politiques. Le tsar accorde donc aux Suisses qui viendraient s’établir à Chabag des avantages importants: liberté de religion, exemption de tout impôt pendant dix ans et dispense du service militaire (qui dure à l’époque 25 ans). Surtout, chaque famille de colon reçoit 60 déciatines de terres cultivables, soit un peu plus de 65 hectares. Dans une Europe ruinée par les guerres napoléoniennes, l’offre se révèle tentante. Majoritairement peuplée de vignerons vaudois, cette colonie helvétique connaîtra successivement la peste, la prospérité, la guerre et l’exil. Cette épopée a été racontée dans l’édition de mars 2021 de VINUM.

Solidarité vigneronne

Fin mars, un étrange message me parvient sur Facebook: «1822, quarante familles vaudoises poussées par la situation économique dégradée partaient du canton de Vaud pour rejoindre Chabag. 2022, chassée par la guerre initiée par la Russie, notre famille est généreusement accueillie à Romanel-sur-Morges par les vignerons Anne-Marie et Jean-Philippe Barillier. » Quelques heures plus tard, je rencontre Chrisophe Lacarin à Morges. «Le 1er mars, mon ami, le consul de France à Odessa, me dit que nous devons parler. L’ambassadeur a demandé que tout le monde quitte le pays, déclare ce Bordelais installé en Ukraine depuis une vingtaine d’années. Une demi-heure plus tard, Mariana et les filles partaient pour la frontière moldave. J’avais décidé de rester, mais deux jours plus tard, la région a été bombardée sérieusement. Nouveau coup de téléphone du consul à qui je confirme ne pas vouloir forcer le destin. L’attente à la frontière moldave n’a duré que quinze heures, ce qui est une chance, car certains de mes amis y ont patienté trois jours.» Une fois la famille réunie se pose la question du futur. «Au début, je me suis dit que toute crise offre des opportunités et que c’était peut-être l’occasion de faire découvrir l’Europe à mes filles de 18 et 16 ans pour leur apprendre ce que l’école n’enseigne pas. Et puis, quand j’ai vu l’évolution de la situation, j’ai songé à un lieu de repli. Il y avait bien sûr la France, mais je n’y crois pas. Alors je me suis dit: la Suisse. Conscient des liens entre le canton de Vaud et Chabag, je cherche sur internet des petits domaines viticoles vaudois. Le quatrième producteur de la liste, Jean-Philippe Barillier me dit posséder un appartement qui n’a plus servi depuis longtemps. L’accueil a été d’une générosité extraordinaire. Toute la famille et les voisins sont venus donner un coup de main pour remettre en état ce logement. Ma femme et mes filles, qui sont ukrainiennes, ont pu bénéficier du statut spécial mis en place par les autorités helvétiques. Quant à moi, j’ai déjà trouvé un travail. Je commercialise les vins de la Cave de Bessarabie (le domaine de Ion Gherciu présenté lui aussi dans l’édition de mars 2021, qui vinifie des vins du canton de Vaud et de la région de Chabag).»

Château ukrainien pour marquis bordelais

Né dans une bonne famille (il a hérité d’un titre de marquis par sa mère) de la Gironde, Christophe Lacarin a vécu plusieurs vies. Entrepreneur précoce, il a, à 35 ans, «une certaine aisance financière qui me permet de ne plus travailler.» Dix ans plus tard, il se dit que «la bamboula a assez duré et qu’il est temps d’apprendre un nouveau métier, celui de parfumeur. » Cette profession l’amène en Ukraine au début des années 2000. Le poème «Vinograd » de Pouchkine lui fait découvrir la région de Chabag. Lorsqu’il voit les tracteurs du kolkhoze «Lénine» arracher des vieux vignobles que personne ne voulait travailler, il va voir le responsable et lui demande de lui céder une vingtaine d’hectares. Celui-ci lui dit: «Non, vous prenez les 132 hectares qui restent ou rien». Commence alors l’épopée du Château Lacarin. Vignes brûlées, pressions politiques et même arrestation: la vie de vigneron en Ukraine n’a rien d’un long fleuve tranquille. Quinze ans après la commercialisation du premier millésime, la guerre revient à Chabag. «Je ne suis pas sûr que lorsque la paix reviendra, il restera encore quelques chose du domaine», conclut notre vigneron. «Et même si les infrastructures sont encore d’aplomb, plus rien ne sera comme avant.»

vinum+

Continuer la lecture?

Cet article est exclusivement
destiné à nos abonnés.

J'ai déjà un abonnement
VINUM.

Je souhaite bénéficier des avantages exclusifs.