Guide Nouveautés: des vins exclusifs des quatre coins de Romandie

N’ayons pas peur des mots, cette dégustation fut l’une des plus belles de ces deux dernières années! Une preuve – s’il en fallait encore – que les vins suisses gagnent constamment en qualité. Précisons que l’écrasante majorité d’entre eux (près de 9 sur 10) étaient des millésimes 2022 et 2023, deux récoltes exceptionnelles. Parmi les vins blancs, les monocépages tiennent le haut du pavé (2 sur 3). Cépage-roi de Suisse romande, le Chasselas se décline sous toutes ses formes: vin d’apéritif ou de gastronomie, vin nature, orange et même… muté! Notre variété emblématique en a sous le coude et elle continue à le démontrer. Les cépages internationaux – Chardonnay, Sauvignon Blanc, Savagnin Blanc, Viognier, etc. – restent très présents, avec aussi quelques spécialités telles qu’un Nobling (croisement de Sylvaner et de Chasselas créé en Allemagne dans les années 40) du lac de Bienne ou une Amigne qui s’est éloignée de ses terres valaisannes pour s’ancrer à Lavaux. Des PIWI – Souvignier Gris, Muscaris, Sauvignac, Ravel Blanc, etc. - ont réservé quelques surprises. Les cépages purs prenaient encore plus l’ascendant dans la catégorie des rouges. Seul un vin sur sept était issu d’un assemblage. Miroir du vignoble suisse, la dégustation était dominée par les Gamay, Pinot Noir et Merlot. Galotta, Mara, Cabernet Cortis et même Zinfandel (!) nous ont sortis de notre zone de confort. Il nous avait déjà éblouis l’année dernière avec sa Solera, Jean- Michel Novelle a récidivé en plaçant son Ninotchka Atakama (assemblage de Petit Manseng et Petite Arvine passerillé) sur la première marche du podium. Une récompense amplement méritée au vu des acclamations du jury lors de la dégustation de ce vin de méditation.

Tous les producteurs de Suisse romande ont été invités à présenter leurs nouveautés de l’année, toutes catégories confondues. Le millésime n’était pas imposé, mais il ne devait pas exister de millésime antérieur de ce vin.